Comment se déroule un enterrement en Côte d’Ivoire ? 

Quelles sont les traditions et coutumes ?

Comment se déroule un enterrement en Côte d’Ivoire ?

Quelles sont les traditions et coutumes ?

Découvrez dans cet article, le déroulement des funérailles en Côte d’Ivoire qui diffère et varie d’une famille à une autre et d’une communauté à une autre.

Chaque famille ivoirienne est différente et tout le monde ne souhaite pas le même type de funérailles. Les pratiques d’organisation des funérailles en Côte d’Ivoire sont influencées par les traditions religieuses et culturelles, les coûts et les préférences personnelles. Ces facteurs aident à déterminer si les funérailles seront élaborées ou simples, publiques ou privées, religieuses ou laïques, et où elles auront lieu en Côte d’Ivoire. Ils déterminent également si le corps sera présent aux funérailles, s’il y aura une exposition ou une visite et, le cas échéant, si le cercueil sera ouvert ou fermé, et si la dépouille sera enterrée ou incinérée.

Entre traditions et modernité

En Côte d’Ivoire et dans les pays d’Afrique de l’ouest, on y respire la modernité et le développement. Mais la Côte d’Ivoire reste fidèle à ses modes de fonctionnements traditionnels et vit selon les codes indispensables à l’ordre sociétal. 

Le maintien de ces normes est fondamental car il est identitaire et à ce titre, il doit être respecté. Le rite du deuil n’y échappe pas. 

Dans certains villages, certaines traditions sont de vraies problématiques pour la nouvelle génération car elles ne sont pas adéquates à la vie active d’aujourd’hui. 

Les épouses par exemple ont parfois l’obligation de rester enfermées 40 jours chez elles après un enterrement, au risque de perdre leur travail… Car très rares sont les patrons qui acceptent que leurs employés s’absentent 40 jours consécutifs… Mais ne pas respecter les traditions familiales est un acte qui pourrait vous exclure de la famille…   

Au moment du décès

Même s’il est 3h du matin et que vous dormez profondément, il est impératif  de venir présenter son « yako » à la famille dès l’instant où la nouvelle du décès est connue. Le « yako » est une expression de la compassion. La famille à aussi l’obligation d’accueillir toute personne venant de loin pour exprimer ses condoléances, il peut alors s’installer au domicile de la famille endeuillée qui se doit de l’accueillir, le loger et le nourrir. 

Montrer sa tristesse et sa peine est une façon de montrer son amour envers le défunt, ce qui serait mal vu est au contraire de ne pas le pleurer, cela pourrait être un déshonneur pour la famille et l’on pourrait croire que personne n’aimait le défunt ce qui est mauvais pour sa famille. Mais pas de panique, comme tout est possible, il est alors possible de faire appel à une personne déléguée pour pleurer à notre place : les pleureuses.

Pleurer : un vrai métier

D’une culture à l’autre, l’organisation des funérailles et des cérémonies funèbres est pleine de paradoxes et de curiosités. L’une des plus grandes curiosités des funérailles chez les habitants de l’Ouest de la Côte d’Ivoire sont les pleureuses professionnelles ; des femmes qui offrent leurs services pour pleurer lors des cérémonies funéraires.

Les pleureuses sont un groupe généralement organisé de femmes, les hommes s’y font plus rares dans ce milieu… Rémunéré, ce groupe de femmes se déplace aux funérailles pour pleurer les morts, afin de les honorer. Plus il y a de larmes versées, plus le mort peut « se reposer ». Cette tradition semble se perpétuer de mère en fille, en particulier chez les ethnies de l’Ouest ivoirien.

Un enterrement traditionnel

Ce type d’obsèques, souvent appelées obsèques traditionnelles par les prestataires funéraires en Côte d’Ivoire, comprennent généralement une exposition ou une visite ainsi qu’un service funéraire formel avec l’utilisation d’un corbillard pour transporter le corps jusqu’au site funéraire.

C’est généralement le type d’obsèques le plus cher en Côte d’Ivoire. En plus des frais de services de base du salon funéraire, les coûts comprennent souvent l’embaumement et l’habillage du corps, la location du salon funéraire pour l’exposition ou le service, et l’utilisation de véhicules pour transporter la famille si elle n’utilise pas les siens. Il faut également tenir compte du coût du cercueil, d’une concession ou d’une crypte au cimetière et d’autres biens et services funéraires.

L’inhumation

Le corps est enterré peu après le décès, généralement dans un simple cercueil. Il n’y a pas d’exposition ou de visite en Côte d’Ivoire, et aucun embaumement n’est donc nécessaire. Un service commémoratif peut être organisé au bord de la tombe ou plus tard.

 

L’inhumation en Côte d’Ivoire coûte généralement moins cher que les funérailles « traditionnelles » avec service complet. Les coûts comprennent les frais de services de base du salon funéraire, ainsi que le transport et les soins du corps, l’achat d’un cercueil ou d’un conteneur funéraire et d’une concession ou d’une crypte dans le cimetière. Si la famille choisit d’être présente au cimetière pour l’enterrement, le salon funéraire facture souvent des frais supplémentaires pour un service funèbre.

La crémation

La Côte d’Ivoire ne dispose pas de crématorium. En revanche, un dispositif d’incinération rapide et moins cher existe au Ghana. Les sociétés de pompes funèbres ivoiriennes peuvent renseigner les familles quant aux formalités à accomplir. Elles devront se munir d’un certificat médical de non port de pacemaker et d’autres documents à fournir. 

Dans ces cas-là, certaines familles se rendent alors au Ghana pour la crémation et ramènent les cendres en Côte d’Ivoire. 

Les restes incinérés sont placés dans une urne ou un autre récipient. Il n’y a pas d’exposition ou de visite, mais un service commémoratif peut être organisé, en présence ou non de la dépouille incinérée. Les restes peuvent être conservés à la maison, enterrés ou placés dans une crypte ou une niche dans un cimetière, ou enterrés ou dispersés dans un endroit préféré.

La crémation coûte évidemment plus cher que les funérailles « traditionnelles » à service complet en Côte d’Ivoire. Les coûts comprennent les frais de services de base du salon funéraire, ainsi que le transport ( aller: du corps du défunt / retour: de l’urne contenant les cendres ) et les soins du corps. Les frais de crémation peuvent être inclus ou, ces frais peuvent être ajoutés. Il y aura également des frais pour une urne ou un autre contenant. Le coût d’une concession dans un cimetière ou d’une crypte en Côte d’Ivoire n’est inclus que si les restes sont enterrés ou inhumés.

Les fournisseurs de services funéraires de Côte d’Ivoire qui proposent des crémations  doivent également offrir de fournir un autre contenant qui peut être utilisé à la place d’un cercueil.